Histoire, cultures et patrimoines (HCP)Une Chaire d’histoire pour éclairer le présent
Trois questions à Laurent Jalabert, titulaire de la Chaire « Histoire, cultures et patrimoines » (HCP), rattachée au laboratoire Identités territoires expressions mobilités (ITEM).
Comment est née l’idée de cette Chaire ?
Nous voulions monter une structure permettant au laboratoire ITEM de travailler aussi bien avec des partenaires du secteur privé, des collectivités territoriales que des acteurs du monde associatif. La Chaire est l’outil adéquat. Elle nous donne la possibilité de mener des projets ambitieux autour des problématiques liées à la recherche sur les patrimoines et leurs valorisations, tout en facilitant les liens entre la recherche fondamentale et l’enseignement. La Chaire soutient ainsi la formation de nos doctorants et de nos étudiants en masters. Soulignons enfin que nous avons bénéficié dès le départ du précieux soutien de la Fondation du Patrimoine.
Des exemples de projets de recherche ?
Nous réalisons des recherches thématiques ou des diagnostics patrimoniaux en fonction des besoins des partenaires, communes, entreprises ou associations. Notre plus récent partenaire est le Crédit Agricole Pyrénées-Gascogne pour lequel nous réalisons un historique exhaustif depuis sa fondation jusqu’à nos jours. Le projet le plus ancré est une recherche sur «L’histoire des petits vignobles» soutenu par les Vignerons de Buzet, la maison d’Armagnac Dartigalongue, la région Nouvelle Aquitaine... Nous essayons de nous concentrer sur des domaines bien spécifiques.
Parlez-nous justement du partenariat avec la Cave de Buzet...
Le programme, débuté en 2014, s’est établi autour de quatre axes : un inventaire des fonds privés disponibles et le classement des archives de la Cave; la collecte de la mémoire des vignerons ; la réalisation d’un diagnostic sur le patrimoine viticole de Buzet ; et la rédaction d’une histoire de la cave coopérative. Pour comprendre leur présent, nos partenaires ont besoin de plonger dans l’histoire de leur entreprise, sa gouvernance, son identité, ses liens avec le territoire..., ce que nous leur portons. En contrepartie de quoi ils nous aident à développer des recherches plus larges sur les Petits vignobles dans le monde et à les diffuser (colloques, ouvrages, articles scientifiques etc.). Cette question devrait nous occuper jusqu’en 2024»