2018-11-ConferenceEauxBonnes

Conférences sur "Patrimoine et villégiature thermale (XVIe-XXIe siècle. Eaux-Bonnes)"Eaux-Bonnes - Casino

Dans le cadre du programme de recherche européen FEDER TCV-PYR, les laboratoires ITEM et LIUPPA de l’UPPA entreprennent la réalisation d’un inventaire du patrimoine de villégiature et thermal dans le massif pyrénéen français, depuis les temps modernes jusqu’à nos jours. Lancé fin 2017, en collaboration avec les régions Occitanie-Méditerranée et Nouvelle-Aquitaine et les universités de Toulouse Jean-Jaurès et Perpignan, le projet implique une douzaine de chercheurs et cinq post-doctorants. Il s’insère dans un axe sur le développement de la connaissance et de la fréquentation des Pyrénées à travers leurs atouts patrimoniaux et relève du travail de l’inventaire du patrimoine architectural et immatériel.

Un premier inventaire du patrimoine d’Ax-les-Thermes a été présenté publiquement le 14 septembre dernier par Anaïs Comet (Université Toulouse Jean Jaurès). Le 11 octobre à 18h, Viviane Delpech et Mathilde Lamothe, chercheurs au laboratoire ITEM, évoqueront la station thermale des Eaux-Bonnes, son développement, la richesse de son patrimoine bâti et paysager ainsi que les pratiques culturelles locales qui y sont liées.

Viviane Delpech « Grandeur et décadence d’une ville d’eaux impériale »

Depuis leur fondation légendaire et leur statut d'eaux d'arquebusades jusqu'à leur essor spectaculaire sous le Second Empire, les Eaux-Bonnes doivent exclusivement leur raison d'être à l'activité thermale. Tout au long du XIXe siècle, l'exploitation des eaux, d'abord pratiquée au sein de petits cabanons rudimentaires, y génère un original développement urbain associant les prérogatives haussmanniennes et les résurgences de l'architecture vernaculaire, la modernité et l'héritage local, au cœur d'un cadre naturel pittoresque plébiscité par les esprits romantiques. L'inventaire du patrimoine bâti a permis de retracer l'histoire de cette cité singulière au sommet de sa gloire dans les années 1870-1880, affectionnée par l'impératrice Eugénie et déclinant après la Seconde Guerre mondiale. Témoin matériel d'un passé prestigieux, son riche, quoique vieillissant, patrimoine bâti, qu'il s'agisse des constructions publiques ou privées, des décors ou des aménagements paysagers, nécessite désormais d'être reconnu et valorisé afin de rendre sa splendeur à cette ville d'eaux impériale.

Mathilde Lamothe « Usages et pratiques culturelles d’hier à aujourd’hui »

Les usages et pratiques culturelles, autrement dit le patrimoine culturel immatériel, des communautés montagnardes sont décrites par les voyageurs et curistes qui viennent à la station thermale des Eaux-Bonnes depuis le XIXe siècle. Ces observateurs fournissent une importante documentation écrite ou iconographique - à travers les lithographies, cartes postales, récits de voyage, affiches publicitaires des compagnies de chemin de fer, etc. - sur ces activités qui existaient à l'époque et conservent encore aujourd'hui leur sens social comme les transhumances, les « danses ossaloises » ou les savoirs naturalistes liés aux plantes ou aux eaux curatives. C'est, d'ailleurs, parfois ce regard extérieur porté sur ces expressions culturelles qui a pu faire vivre ces dernières au sein des communautés locales, en favorisant la construction d'un sentiment d'identité ou d'un discours sur elles-mêmes.

 

11 octobre 2018 - 18h00 - Casino des Eaux-Bonnes (64) – Entrée libre

Contact : 05 59 05 32 69

Site web du projet Feder TCV-PYR

Site web du laboratoire ITEM